Non! Personne n'a jamais demandé à être agressé sexuellement. Jamais. En fait, ce n’est pas cool du tout de croire qu’une victime soit même en partie responsable. On ne blâme pas une victime. L’agresseur est la seule personne à blâmer dans cette situation, peu importe les circonstances.
Oui! Chez SASAS, on ne vous obligera jamais à porter plainte pour une agression. Nous sommes là pour vous aider à guérir et à surmonter cette épreuve en vous jumelant avec la bonne conseillère, en fonctions de vos besoins.
Malheureusement, il n’y a pas de façon d’en être certaine. Par contre, vous devriez être attentives à certains signes, certains indices. Il pourrait s’agir d’un nombre excessif de blagues à connotation sexuelle, de remarques déplacées à connotation sexuelle, de demandes répétées pour des faveurs sexuelles, ou d’une personne qui vous suit ou cherche à rester tout près de vous. Si vous savez que cette personne a déjà agressé quelqu’un d’autre, ne présumez pas qu’elle ne le fera pas à nouveau. Soyez toujours prudente car il n’y a pas toujours d’indices comportementaux.
Il n’y a pas de limite de temps pour porter plainte. Cependant, vous augmentez vos chances de prouver le bien-fondé de votre cause en portant plainte dans les 72 heures après l’agression.
Les services offerts par le Services d’aide aux survivantes d’agression sexuelle de SDG&A sont gratuits, disponibles en français et en anglais, et entièrement confidentiels.
Une agression sexuelle est un événement traumatisant. Nous ne contrôlons pas comment notre corps va réagir. Notre esprit et notre corps peuvent réagir au stress de différentes façons, soit de combattre, de fuir ou de figer. Le fait de présumer qu’une victime qui ne s’est pas débattue ou n’a pas dit non était d’accord avec un acte sexuel est l’une des raisons pour lesquelles tant de victimes craignent de porter plainte. Si une victime ne donne pas son consentement, à chaque étape, c’est une agression sexuelle.
Vous pouvez signaler une agression sexuelle en composant le 911; le téléphoniste restera en ligne avec vous afin de s’assurer de votre sécurité et guidera les policiers vers l’endroit où vous êtes. Les policiers recueillent alors votre déclaration et s’assurent de votre bien-être. L’agent pourrait vous suggérer de subir un examen médico-légal afin de collecter des preuves dès que possible, mais cette décision vous revient et n’est absolument pas obligatoire. Un membre de l’équipe des services aux victimes est habituellement sur place, tout comme les policiers, afin de vous offrir les moyens nécessaires pour assurer votre sécurité. Vous aurez aussi la possibilité de remplir le formulaire de déclaration de la victime qui pourra être utilisé en cour afin de vous permettre de vous faire entendre.
La violence sexuelle est souvent associée au viol, mais c'est bien plus que ça. Il peut s’agir de n’importe quoi d’ordre sexuel auquel vous ne consentez pas. Cela comprend, sans toutefois s'y limiter:
Malheureusement, plus de 80% des agressions sexuelles sont commises par quelqu’un que la victime connait personnellement. Il peut s’agir d’un ami, d’un membre de la famille, d’un voisin, d’un collègue de travail ou même de votre conjoint. Si vous ne donnez pas votre consentement pour un acte sexuel, même s’il s’agit de votre époux ou de quelqu’un que vous fréquentez, il s’agit bel et bien d’une agression.
Tout le monde. Ça peut arriver à n’importe qui, peu importe l’âge, le genre, l’état civil, l’orientation sexuelle, la situation géographique, la situation financière, etc. Toutefois, il a été démontré que les femmes sont plus à risque d’être agressées sexuellement; 1 femme sur 3 est victime de violence sexuelle au cours de sa vie.
Si vous choisissez de porter plainte, votre cause sera portée devant les tribunaux et le procureur de la Couronne fera de son mieux pour en prouver le bien-fondé. Dans ce genre de situation, une déclaration de la victime serait très utile. SASAS peut vous accompagner en cour et vous offrir du soutien si vous en ressentez le besoin; ce processus peut être difficile à affronter seule. La cour ou les policiers vont vraisemblablement inclure une ordonnance de non-communication parmi les conditions imposées au contrevenant et, selon le verdict de culpabilité ou de non-culpabilité du juge, il pourrait aller en prison. Si le contrevenant est trouvé non coupable, l’ordonnance de non-communication sera probablement maintenue pour une période préétablie afin de vous protéger.